Est-Ce Ainsi Que Les Hommes Vivent? (Album Version)-Bernard Lavilliers

[ti:Est-Ce Ainsi Que Les Hommes Vivent? (Album Version)] [ar:Bernard Lavilliers] [al:O Gringo] [by:] [offset:0] [00:00.00]Est-Ce Ainsi Que Les Hommes Vivent? (Album Version) - Bernard Lavilliers [00:12.78]Written by：Louis Arago [00:25.56]Tout est affaire de décor [00:27.65]Changer de lit changer de corps [00:29.42]A quoi bon puisque c'est encore [00:31.36]Moi qui moi même me trahis [00:33.37]Moi qui me traîne et m'éparpille [00:35.37]Et mon ombre se déshabille [00:37.23]Dans les bras semblables des filles [00:39.15]Où j'ai cru trouver un pays [00:41.00] [00:49.00]Cœur léger cœur changeant cœur lourd [00:50.76]Le temps de rêver est bien court [00:52.98]Que faut il faire de mes jours [00:54.87]Que faut il faire de mes nuits [00:56.80]Je n'avais amour ni demeure [00:58.89]Nulle part où je vive ou meure [01:00.72]Je passais comme la rumeur [01:02.64]Je m'endormais [01:03.84]Comme le bruit [01:04.86] [01:08.64]Est ce ainsi que les hommes vivent [01:11.18] [01:12.29]Et leurs baisers au loin les suivent [01:15.36] [01:26.12]C'était un temps déraisonnable [01:28.12]On avait mis les morts à table [01:29.98]On faisait des châteaux de sable [01:31.93]On prenait les loups pour des chiens [01:33.83]Tout changeait de pôle et d'épaule [01:35.82]La pièce était elle ou non drôle [01:37.59]Moi si j'y tenais mal mon rôle [01:39.73]C'était de n'y comprendre rien [01:41.73] [01:49.65]Dans le quartier hohenzollern [01:50.98] [01:51.50]Entre la sarre et les casernes [01:53.53]Comme les fleurs de la luzerne [01:55.29]Fleurissaient les seins de lola [01:57.57]Elle avait un cœur d'hirondelle [01:59.41]Sur le canapé du bordel [02:01.36]Je venais m'allonger près d'elle [02:03.37]Dans les hoquets du pianola [02:05.13] [02:08.73]Est ce ainsi que les hommes vivent [02:11.46] [02:12.78]Et leurs baisers au loin les suivent [02:16.16] [02:26.93]Le ciel était gris de nuages [02:28.49]Il y volait des oies sauvages [02:30.59]Qui criaient la mort au passage [02:32.14] [02:32.66]Au dessus des maisons des quais [02:34.58]Je les voyais par la fenêtre [02:36.56]Leur chant triste entrait dans mon être [02:38.48]Et je croyais y reconnaître [02:40.26]Du rainer Maria rilke [02:42.18] [02:50.35]Elle était brune elle était blanche [02:52.24]Ses cheveux tombaient sur ses hanches [02:54.10]Et la semaine et le dimanche [02:55.82]Elle ouvrait à tous ses bras nus [02:57.68] [02:58.23]Elle avait des yeux de faïence [02:59.97]Elle travaillait avec vaillance [03:01.76]Pour un artilleur de mayence [03:03.77] [03:04.27]Qui n'en est jamais revenu [03:05.91] [03:09.16]Est ce ainsi que les hommes vivent [03:11.83] [03:13.04]Et leurs baisers au loin les suivent [03:16.26] [03:27.48]Il est d'autres soldats en ville [03:29.00] [03:29.52]Et la nuit montent les civils [03:31.39]Remets du rimmel à tes cils [03:33.11]Lola [03:33.82]Qui t'en iras bientôt [03:35.03] [03:39.03]Encore un verre de liqueur [03:40.27] [03:41.10]Ce fut en avril à cinq heures [03:42.60] [03:43.15]Au petit jour que dans ton cœur [03:45.11]Un dragon plongea son couteau [03:46.61] [03:49.95]Est ce ainsi que les hommes vivent [03:53.03] [03:54.68]Et leurs baisers au loin [03:56.28] [03:56.82]Les suivent [03:57.80] [03:59.30]Comme [04:00.07] [04:00.86]Les fleurs [04:01.91] [04:03.79]De la luzerne